Ouvrages historiques
Le zouave de Smarves
Né le 4 octobre 1881 à Smarves, Monsieur Baptiste Deschamps a été mobilisé en 1914 et affecté au 1er régiment de zouaves qu’il a rejoint le 11 août.
Il a été blessé à la colonne vertébrale sur le front belge le 12 novembre 1914. Après être passé par plusieurs hôpitaux, il arriva dans le service du médecin major Clovis Vincent. Là commence « l’affaire du zouave Baptiste »!
Considérée comme « l’affaire Dreyfus de la médecine militaire », l’affaire du zouave Baptiste Deschamps est née de son refus de se faire « torpiller » par le médecin militaire, le docteur Vincent, inventeur d’un traitement électrique très douloureux et inefficace. Le torpillage était le nom donné par les poilus à la dernière « mode » médicale d’utiliser les chocs électriques pour que la douleur physique reprenne le dessus sur la douleur psychologique. Méthode très contestable qui permettait aussi de faire la chasse à d’éventuels simulateurs. Mais à l’époque, la psychanalyse, la psychologie et tout ce qui touche à la santé mentale était porté par un certain Sigmund Freud, autrichien de naissance, dont forcément à l’époque en France, le message n’avait pas beaucoup d’impact. Cette affaire ayant fait grand bruit à travers la France, on en retrouve des témoignages dans la presse internationale. Vous pouvez cliquer sur ce lien pour les découvrir sur le blog Poilus de la Vienne.
Lire l’articleHistoire Smarvoise
Smarves, la conquête de la liberté, de la fin de l’ancien régime à la guerre de 1914-1918.
C’est sous ce titre que la municipalité publiait en 2004 un document fruit des recherches de M. Jean-Louis Lautrette, notre historien smarvois. Celui-ci ouvrait son texte ainsi :
« L’histoire explique le présent dit-on. Cette étude voudrait y contribuer. Le cadre choisi est celui du centre-bourg de Smarves et la période qui a connu des changements décisifs, de la fin de l’ancien régime à la guerre de 1914-1918. »
À l’heure de l’étude d’un schéma directeur d’aménagement de ce même centre-bourg dans la première moitié du XXIème siècle – soit un à deux siècles plus tard ! – il nous a semblé intéressant de vous inviter à lire ou relire ce document.
Lire le documentLe moulin de Moulin
Un précurseur de l’activité industrielle entre Smarves et Ligugé.
Le village de « Moulin » est rattaché à la commune de Smarves sur la rive droite de la rivière. Le village tire son nom d’un moulin sur le Clain qui fut la première implantation industrielle sur notre rivière. Celle-ci préfigure le début de l’histoire de la filature qui sera créée au milieu du 19ème siècle à Ligugé où la hauteur de chute d’eau est potentiellement plus intéressante.
Sur ce plan extrait du cadastre de 1837, un important barrage noté « écluse » conduit une partie des eaux sur le moulin, tandis que le divan du Coussau fermé par une vanne dévie les crues.
Plus tard, au niveau du petit îlot sera construit un barrage perpendiculaire au courant. Une passerelle y sera installée qu’utiliseront les habitants de Moulin pour se rendre à Ligugé, travailler à la filature, faire des courses ou encore pour y prendre le train. Ils n’étaient pas les seuls, les moines de Ligugé se rendaient tous les jeudis en visite au domaine de Mauroc, ancienne résidence de campagne de l’évêque de Poitiers. Le sentier traversait le divan de Coussau par un robuste petit pont de pierre à deux arches et rejoignait Ligugé par la Grenouillère.
Aujourd’hui souvent asséchée, cette dérivation appelée « les vielles eaux », serpente au cœur des prairies du domaine public de Givray, le vieux pont de pierre a été doublé d’une passerelle moderne en bois qu’empruntent promeneurs et pêcheurs.
Le temps et les hommes ont rectifié le cours de la rivière et effacé toutes traces d’industrie y compris celle de la passerelle sur le Clain.
Seul le nom de Moulin évoque ce passé.
Commémoration 8 mai 1945
« Smarves se souvient »
La cérémonie commémorative du 8 mai 1945 a été marquée par la célébration du centenaire du Monument aux morts et un hommage aux Smarvois morts en déportation.
À l’initiative de Philippe Barrault (Maire ϯ) et Michel Rivolet, ex-militaire natif de la
commune, la cérémonie commémorative du 8 mai 1945 était marquée par l’évocation du
centenaire du Monument aux morts et le dévoilement d’une plaque en mémoire des
déportés smarvois « Morts pour la France ». L’abbé Daniel Bonnin, Hélène Blanchin,
Pierre Boyer, Emile Chauvière et Théophane Vénien ont désormais leur nom gravé dans le
marbre d’une plaque du souvenir. Plaque dévoilée en présence de Frédéric Vénien, fils de
Théophane. La chorale des Chipiwis, ainsi que les enfants de l’école Roger Pain ont
participé à cette cérémonie exceptionnelle. Une exposition retraçant l’historique du
Monument aux morts est visible à la médiathèque. Sous la plume de Michel Rivolet, un
livret et un livre, retraçant la vie des cinq martyrs de l’ombre, sont téléchargeables à la
rubrique : « Histoire et Curiosités ».